Quand le livre fait salon à Paris…
Le dernier Salon du Livre de Paris, du 16 au 19 mars 2018, a mis la Russie et sa littérature à l’honneur et a connu une fréquentation en hausse.
Quelques chiffres…
La 38ème édition du Salon du Livre Paris, c’était :
- 7 % de visiteurs en plus par rapport à 2017
- Plus de 30 000 participants aux conférences et débats
- 3 000 auteurs
- 1 200 exposants dont 10 régions et plus de 50 pays, Sharjah ville invitée spéciale, et le Pavillon des Lettres d’Afrique, réunissant 10 pays.
L’occasion de nombreux échanges, dialogues et rencontres…
Focus sur la Dédicace
Avec ses airs de librairie gigantesque, le Salon du Livre Paris 2018, fut l’occasion pour des lecteurs de rencontrer leurs auteurs préférés et de demander une dédicace. Mais qu’est-ce que véritablement une dédicace ?
Par définition, une dédicace est un « hommage fait de son œuvre à quelqu’un en la lui dédiant par une mention imprimée en tête du livre » (Larousse). Par ce geste, l’auteur appose quelques mots sur son œuvre à l’attention du lecteur. Par ce geste, il crée un lien nouveau entre lui et son lecteur. Par ce geste, le pacte de fiction est comme mis en suspens le temps d’un instant…
En étant présent au Salon du Livre, l’auteur indique au public qu’il est parmi les siens, one of us, l’un des nôtres, si cher à Joseph Conrad dans Lord Jim. Il n’est plus cette figure évanescente apparaissant sur des clichés la tête ailleurs telle une Virginia Woolf ou assise un chat dans les bras telle une Colette.
Pour certains auteurs, il s’agit d’un moment privilégié. Sorte de communion littéraire. Auteur et lecteur face à face. Pour d’autres, c’est un mauvais moment à passer. Accepter à reculons la demande d’un éditeur pressant… Et le lecteur dans tout cela ? Lui peut approcher son auteur fétiche. Et s’il n’y parvient pas, il peut toujours papillonner comme bon lui semble dans cette librairie tentaculaire et faire des découvertes.
Coups de cœur
En se promenant dans les allées du salon, on pouvait trouver des maisons d’édition régionales comme les Éditions Atlantica basées à Biarritz et disposant également d’une adresse parisienne. Centrées sur « la mise en lumière des richesses du patrimoine régional »*, les éditions Atlantica dirigées par Jean Le Gall publient une quinzaine d’ouvrages par an autour du sport comme le rugby et le surf ou autour de personnages illustres tels Maurice Ravel, Pablo Tillac ou Antoine d’Abbadie.
Autre surprise de ce salon
Le visiteur, au gré de ses déambulations, pouvait avoir la chance de rencontrer les Éditions 303. Si, attiré par les superbes couvertures au graphisme soigné des revues, il s’approchait du stand, il pouvait alors en apprendre un peu plus. Un jeune homme expliquait alors l’origine de cette maison d’édition. C’est en 1984 que Jacques Cailleteau, alors Conservateur Général du Patrimoine des Pays de la Loire, proposa la création de la revue 303 arts, recherches, créations. L’idée de départ était d’éditer une revue indépendante révélant les richesses patrimoniales et la création artistique en Pays de la Loire. Ainsi le titre, en référence aux cinq départements de la région :
Mayenne (53) + Sarthe (72) + Vendée (85) + Maine et Loire (49) + Loire-Atlantique (44) = 303.
La revue est donc publiée à partir de 1984. L’activité se diversifie en 2007 par la commercialisation d’ouvrages patrimoniaux et s’intensifie en 2012 via de la coédition.
Que l’on soit adepte de l’auteur accessible ou que l’on ait un faible pour celui vivant caché, le Salon du Livre 2018 recelait de surprises.
Gageons que la 39ème édition, du 15 au 18 mars 2019, mettant à l’honneur la littérature slovaque autour de Bratislava sera aussi exaltante.