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Premiers pas en Laponie

Les pneus de l’avion crissent en atterrissant sur la piste parfaitement enneigée de l’aéroport de Luleå et un épais brouillard thermique nous enveloppe bientôt.

La neige tombe et la température extérieure avoisine les -15 degrés lorsque je sors de l’aéroport. Plus aucuns doutes possibles, je suis en Laponie (mais géographiquement pas encore au-dessus du cercle polaire). La sensation est surprenante, seul dans cette ville Lapone d’environ 45 000 habitants, à l’orée de mon aventure arctique. Dépaysement total. J’attrape un bus pour rejoindre le centre-ville ou j’ai une réservation dans une auberge déserte et aux allures de prison, dont l’unique mérite est d’exister dans cet endroit.

Plus aucuns doutes possibles, je suis en Laponie !

La nuit tombe rapidement mais je prends tout de même le temps d’explorer les alentours. C’est surréaliste, je déambule entre les magasins et les monuments austères. Je poursuis ma marche dans un petit parc, au bord de la mer de Botnie, complètement gelée. La neige est partout, dégagée sur le sentier mais montant jusqu’’à un mètre sur les bordures ou de petites lanternes rendent la balade presque mystique. La température chute en flèche, et je me refugie dans ma chambre d’auberge ou je passerais la soirée seul.

Je profite de la matinée, avant que le train arrive afin de parcourir l’étendue gelée de la mer de Botnie. Cette partie nord de la Baltique borde l’Est de la Suède. Elle est partiellement glacée l’hiver.

Sous un superbe soleil, je marche littéralement sur l’eau. J’aperçois même des voitures ou des motoneiges sur les routes tracées « au large ».  Les couleurs sont magnifiques, le contraste entre ce blanc à perte de vue et le ciel bleu est captivant.

La ville de Luleå n’aura été qu’une courte étape dans mon périple. Elle n’a rien d’extraordinaire, mais elle restera à jamais pour moi le premier témoignage de l’atmosphère polaire.

Mon train arrive déjà, pour m’emmener encore plus loin au Nord.

Je m’éloigne progressivement de mes repères culturels, je perds la notion des températures négatives, je savoure les paysages lunaires et je suis aveuglé par la luminosité.

Je m’approche des aurores boréales.

Alex Rebel

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